Il n’y a rien qu’un enfant puisse faire pour nous mettre en colère

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Les comportements de votre enfant ne sont jamais la cause de votre colère.

Comment ? Votre enfant a le don de vous énerver une dizaine de fois par jour (au minimum) et ce ne serait pas lui la cause de votre colère ?

Selon Marshal Rosenberg, fondateur de la Communication Non Violente, la véritable cause de notre colère n’est pas en réalité ce que nos enfants font, mais ce qui se passe en nous en réaction à ce qu’ils font.

J’avoue que cette affirmation a été un choc pour moi et a changé radicalement ma façon de voir les choses.

Pour mieux comprendre, il s’agit en fait de distinguer le déclencheur de la cause: ce ne sont pas les actions de nos enfants qui nous mettent hors de nous, c’est l’évaluation, le jugement que nous portons sur ce qu’ils ont fait qui est la cause de notre colère. La colère nous gagne parce que notre manière de juger ce qui nous arrive nous coupe de la vie, c’est-à-dire que nous sommes déconnectés de nos besoins ou de ceux de nos enfants.

Au lieu de nous relier à ces besoins, nous adoptons un mode de pensée moralisateur vis-à-vis de nos enfants : ils ont mal agi ou sont mauvais.

Prenons un exemple. Votre enfant de 3 ans veut porter un verre d’eau tout seul. Il renverse son verre d’eau. Vous vous énervez, vous mettez en colère car vous pensez qu’il a mal agi en voulant porter ce verre d’eau malgré vos réticences.

Imaginez maintenant la même scène avec un invité de marque à la maison. Celui-ci porte un verre d’eau et le renverse. Etes-vous énervé ? Est-ce que vous le grondez ? Non, car vous n’avez pas la même évaluation de la situation, le même regard sur cette personne que sur votre enfant.

Mais comment dépasser cette colère alors ? En se reliant aux besoins de l’enfant.

On peut se demander : quelle était la motivation de votre enfant ?
Il voulait faire « tout seul », développer son autonomie, éprouver ses capacités en portant le verre par lui-même. En reconnaissant cela, on n’éprouve plus de colère pour son enfant. On peut même éprouver de l’empathie pour lui car il doit être bien frustré de ne pas avoir réussi le challenge qu’il s’était fixé.

Bien sûr, si l’enfant veut porter quelque chose à laquelle vous tenez tout particulièrement, l’idée n’est pas de lui donner au nom de son besoin à lui. Les besoins de chacun doivent être respectés. Comme il cherche à tester ses capacités, il est facile de lui trouver un substitut qui constituera un défi à sa mesure!

Mais attention, il ne s’agit pas de réprimer la colère qui arrive spontanément avec vos enfants.

Vous pouvez voir la colère comme une sonnette d’alarme qui nous avertit que notre manière de penser, loin de nous aider à combler nos besoins, nous entraîne plutôt dans des interactions qui ne seront constructives pour personne. Si notre tendance est d’interpréter notre colère comme un signe que quelque chose ne va pas chez nous, nous serons amenés à la réprimer sans la regarder en face. Cette réaction de négation nous amène souvent à la faire éclater d’une manière qui peut être dangereuse pour nous-mêmes ou pour les autres.

La colère est un outil précieux si on va regarder à l’intérieur de soi ce qui se passe.

En résumé, tout vient de nous et tout est en nous.


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