Ce titre est extrait du magazine « Respire » que j’affectionne particulièrement. Dès que j’ai lu ces mots, j’ai senti un bien-être profond m’envahir, une détente, un relâchement.
Je suis bien comme je suis et mes enfants sont bien comme ils sont.
Le dénominateur commun de beaucoup de nos problèmes émotionnels en tant que parents est le sentiment de n’être jamais un assez bon parent ou que notre enfant n’est pas assez… a besoin de plus de… Ce sentiment d’insatisfaction chronique qui nous fait nous dévaloriser, dévaloriser nos enfants ou notre vie.
Aujourd’hui, dans les magazines et les réseaux sociaux, nous sommes bombardés d’images de famille idéale, de parents et d’enfants parfaits et heureux, de soi-disantes expériences fantastiques. Et nous pouvons alors douter de nous, de nos enfants, de notre vie qui, en miroir, n’est jamais aussi bien que celle que l’on nous donne à montrer. La comparaison est un poison qui nous empêche de nous accepter tel que nous sommes.
Bien sûr, il peut y avoir une voix en vous qui peut être en désaccord quand vous vous dîtes « je suis bien comme je suis » . Elle peut vous dire « je ne suis pas assez bien parce que je n’ai pas encore la vie de mes rêves, tout n’est pas rose à la maison, ma vie avec mes enfants n’est pas encore assez ceci ou cela… » Cette part exigeante de nous-même nous pousse à nous améliorer, à avancer et elle a sa raison d’être.
En même temps, je suis intimement persuadée que, pour pouvoir changer véritablement, cela passe d’abord par l’acceptation inconditionnelle de qui nous sommes. Aujourd’hui, vous faîtes du mieux que vous pouvez, avec votre histoire et qui vous êtes. S’accepter tel que nous sommes est une des clés essentielles pour réenchantez la vie avec ses enfants.
Vous êtes parfaitement imparfait et c’est parfait comme cela.
Je dirais même plus, ce sont de nos imperfections que peuvent jaillir la lumière. ils sont des trésors inestimables si nous arrivons à les voir comme tels. Voici un conte qui illustre cela magnifiquement, l’histoire de la jarre cassée et du porteur d’eau :
Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules. L’une des jarres avait un éclat, alors que l’autre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu’à la maison du maître, l’autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
Cela dura deux ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demi d’eau à chacun de ses voyages. Bien sûr, la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille. Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de deux ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.
– « Je me sens coupable, et je te prie de m’excuser. »
– « Pourquoi ? » demanda le porteur d’eau. « De quoi as-tu honte ? »
– « Je n’ai réussi qu’à porter la moitié de ma cargaison d’eau à notre maître, pendant ces deux ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l’eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l’eau. Tu n’obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts », lui dit la jarre abîmée.
Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et plein de compassion répondit : – « Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu’il y a au bord du chemin ».
Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au cœur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu’elle avait encore perdu la moitié de son eau.
Le porteur d’eau dit à la jarre.
– « T’es-tu rendu compte qu’il n’y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ?
C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti. J’ai planté des semences de fleurs de ton côté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin. Pendant deux ans, j’ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses. »
Et vous, si vous changez de regard, quelles fleurs merveilleuses peuvent naître de vos imperfections ?
Laissez infuser ce mantra puissant à l’intérieur de vous :
Je suis bien comme je suis et mes enfant sont bien comme ils sont.
Prenez soin de vous.
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Un bel écho à la lecture qui m’a fait du bien ces derniers jours, le quatrième accord Toltèque : je fais du mieux que je peux… et donc c’est bien comme ça !